Les vêtements de sécurité, leurs conceptions et leurs matériaux.

Nous le savons tous les activités des entreprises doivent être exécutées de manière à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Aussi, les directions d’entreprises doivent s’engager à fournir à son personnel les outils, les vêtements et la formation afin de parer à toutes pertes. Tout le personnel doit donc porter les vêtements de protection adéquats requis dans l’exécution de leur travail selon les risques présents.

Les risques sont multiples : de type mécanique (déplacement, déchirure, bris, coincement, principalement au niveau des tissus et organes du corps); thermiques (inflammation, coagulation, carbonisation et incinération à tous les niveaux du corps); électriques (interférence avec les fonctions neuromusculaires); radiation ionisante (rupture des composantes cellulaires et sous-cellulaires); chimique (généralement spécifique à chaque substance ou groupe de substance).

Pour ces raisons, l’entreprise doit établir des directives, entre autres, concernant la sélection des vêtements de sécurité. Les vêtements doivent être conçus afin de protéger le travailleur et non pour remplacer les méthodes de travail sécuritaires.

On peut classer les vêtements de sécurité en quelques catégories générales.

LES PROTECTIONS DU CORPS

1-La protection en situation de grands froids ou grandes chaleurs. Les écarts thermiques sont aussi un agresseur qu’il faut contrôler. Dans le cas présent, tout dépend de l’endroit et de la manière dont l’énergie est dissipée. Le vêtement de travail doit être soit assez chaud en plein hiver ou permettre que l’air puisse traverser le vêtement en plein été lors de canicule, par exemple.

2-La protection contre les brûlures chimiques.

Le type de blessures encourues est dû aux toxines animales et végétales. Ce sont des brûlures moins importantes, mais très variées. Elles sont produites par la plupart des substances et des composés chimiques en doses suffisantes. Ce type de brûlures sont souvent très insidieuses. Travailler avec ces produits demande une bonne connaissance des propriétés physicochimiques des produits. Ces produits demandent aussi une protection adéquate : sous une hotte; en manipulant des produits chimiques utilisés dans des procédés de production; dans l’entreposage de ces produits lorsqu’ils sont des produits vierges ou des résidus de production.

3-La protection contre la pluie.

Lorsqu’un travailleur effectue son travail à l’extérieur, mis à part les écarts thermiques, il y a les travaux qui sont effectués sous la pluie. Ou lors d’un déversement accidentel qui se transforme en douche chimique pour le travailleur.

LA SIGNALISATION

La signalisation est un autre aspect dans l’utilisation des vêtements. En fait, il s’agit surtout de signalisation que doivent porter les travailleurs lorsqu’ils effectuent des travaux de génie civil ou autres sur la voie publique (ou à proximité de véhicules roulants). Les vêtements visant la protection du travailleur qui effectue un travail à proximité de la circulation, en usine ou sur un chantier de construction ou en démolition, sont donc très importants.

La signalisation qui doit être portée par les travailleurs qui effectuent des travaux dans ces conditions, si la fourniture des équipements, mais aussi des vêtements de sécurité suite à une évaluation sont inadéquate il pourra s’en suivre des pertes importantes. L’employeur se verra immédiatement tenu responsable de ces manquements, s’il ne fournit pas la bonne signalisation.

Les vêtements utilisés pour le travail sont conçus de façon à être utilisés pour faire face à des conditions précises et à des combinaisons d’exposition tout autant précises. On ne doit donc jamais les adapter, les transformer ou les modifier pour les utiliser à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été prévues. La règlementation en ces domaines est très claire en ces domaines.

PROTECTION POUR LE CORPS

Dans tous les cas, les travailleurs ayant à porter le survêtement de travail identifié. Les vêtements de protection sont conçus de façon à protéger le travailleur contre les produits chimiques, le feu, la chaleur, les coupures, les impacts d’objets et les radiations ionisantes. Ils devraient être suffisamment amples pour permettre de bouger librement, mais jamais au point de constituer eux-mêmes un danger. Les vêtements de protection complets peuvent comporter des pièces comme un manteau avec cagoule, des gants, un pantalon et des bottes imperméables que le travailleur doit porter lorsqu’il y a risque d’éclaboussures par des produits chimiques dangereusement corrosifs. Les parties du corps souvent visées par certains vêtements sont les chemises à manches longues et pantalon long de coton ou matériel antistatique tel qu’un couvre-tout ignifuge. Ces vêtements sont utilisés pour effectuer un travail général.

Les imperméables

Leur utilisation est multiple, nous les utilisons sous la pluie, lorsque les travailleurs effectuent des travaux à l’intérieur d’endroits lors des travaux de nettoyage en tous genres avec de l’eau ou d’autres produits chimiques de nettoyage. Les travaux effectués à l’aide d’acide ou la soude caustique imposent le port d’imperméables.

Certains travaux peuvent être effectués avec des outils sous haute pression. Alors le port d’un imperméable de caoutchouc (noir) très résistant est obligatoire.

En d’autres occasions le port de salopettes en Tyvek blanc ou matériaux équivalents vont être utilisés lorsque les travailleurs effectuent des travaux avec de produits chimiques ou des contaminants divers.

Habituellement le port de veste de signalisation réfléchissante est utilisé lorsque les travailleurs effectuent tout travail en bordure ou sur la route. Dans la même ligne de pensée, le port de gilet de sauvetage est exigé lorsque les travailleurs effectuent leur travail au-dessus ou près de l’eau.

En guise d’exemple.

Lorsque les travailleurs doivent effectuer des travaux de nettoyage de passerelles ou d’escalier surélevés, la méthode de travail doit prévoir, non seulement de maintenir une zone sécuritaire autour des lieux a nettoyé. Il est ici obligatoire d’utiliser les chaînes de retenues (sécurité –antichute) lorsque l’opérateur lave les lieux surélevés. Dans un tel cas, le port d’un imperméable est essentiel.

Règle générale s’il n’y a aucune règle établie, il faut s’assurer de porter les équipements de protection adéquats tels que: lunettes de protection; casque de sécurité; bottes de protection et vêtement de protection.

Information sur la norme CSA Z96-15 concernant les vestes de circulation

La norme en vigueur aux États-Unis pour les vêtements de signalisation est ANSI/ISEA 107-2015. La configuration des bandes à l’arrière diffère entre les deux pays nord-américains. Au Canada, c’est un « X » dans le dos tandis qu’aux États-Unis, ce sont des bandes verticales.

CANADA

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ÉTATS-UNIS

La norme CSA

Il y a trois (3) classes de vêtement. La sélection de la classe de vêtement à porter dépend du niveau de risque auquel les travailleurs sont exposés.

Type de secteur utilisant les vêtements Application Classe recommandée
Entrepôt, lieu fixe Entrepôt, tout endroit qui n’est pas sur la route ou qui n’implique pas des gens de la sécurité publique Classe 1
Travailleurs civils sur la route Chauffeurs de camion, travailleurs sur la route Classe 2 et 3
Travailleurs des services publics sur la route Sécurité publique, employés municipaux, secteur parapublic Classe 2 et 3

Précision sur les impressions d’un logo de compagnie sur les vêtements de signalisation.

Il y a des limites à respecter pour conserver la classe du vêtement. Il ne faut pas dépasser 465 cm2 (72 po2) de superficie pour une inscription. Les logos devraient être imprimés sur le matériau, non sur les bandes réfléchissantes. Le lieu d’impression doit être situé au bas, soit à l’avant ou à l’arrière.

Si l’inscription doit être faite sur la partie réfléchissante, il ne faut pas dépasser 142 cm2 (22 po2) de superficie, qu’elle soit à l’avant ou à l’arrière.

Explication des classes

Classe 1

Il s’agit de vêtements ou de bretelles avec des bandes réfléchissantes qui passent sur les épaules et autour de la taille. Les bandes réfléchissantes doivent respecter la norme CSA ou ANSI. Sont incluses dans cette classe, les bretelles VV20, les vêtements de circulation de couleur orange ou jaune qui utilisent un matériau de type filet à large maille ou les vestes de circulation dont le tissu n’est pas de couleur orange ou jaune telle que les vestes en matériau rouges, noir ou rose. Dans cette catégorie, il faut rajouter les vestes en nylon, qu’elles soient jaunes, orange ou n’importe quelle autre couleur, le colorant se dilue après plusieurs cycles de lavage.

Classe 1, niveau 2


Classe 1, niveau 1

Classe 2

Cette classe comprend les vêtements qui couvrent les épaules, le dos et le torse et qui sont fabriqués avec un matériau approuvé (polyester). Ce matériau peut être de couleur orange ou jaune et doit être muni de bandes réfléchissantes. Les bandes réfléchissantes doivent être approuvées selon les normes CSA ou ANSI. Sont exclus les vêtements en nylon, les vêtements d’autre couleur que l’orange ou le jaune et les vêtements tissés avec de larges ouvertures (de type filet).

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Classe 2, niveau 2

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Classe 2, niveau 1

Ce que signifie conforme à la norme CSA ou respecte la norme Ces termes sont généralement employés par les manufacturiers de vêtements de signalisation pour indiquer que le produit n’a pas été testé par les laboratoires de la CSA, mais qu’il respecte les normes. Nous avons su entre les branches qu’un test coute 25 000 $ par modèle, et ce, probablement par année. Les manufacturiers évitent ainsi une dépense qu’ils jugent non rentable. Dans les vêtements de signalisation, la qualité de la bande rétroréfléchissantes à toute son importance. La marque 3M Scotchlite® est certainement la plus connue. La marque Vibrance® est utilisée par la ligne de vêtements Viking. La marque Star Tech® est utilisée, quant à elle, par Pionner. Les manufacturiers de bandes rétroréfléchissantes, eux, effectuent les tests. C’est ce qui permet aux manufacturiers de vêtements de mettre l’accent sur la conformité des bandes tout en rehaussant la confiance envers le produit fini. Le tissu doit être de couleur orange ou jaune. De plus, il devra conserver sa couleur après plusieurs cycles de lavage industriel. Le polyester est souvent employé pour sa capacité de bien retenir les colorants.

Classe 3

Pour être de classe 3, le vêtement doit être de classe 2 et comporter un manteau et un pantalon. Plusieurs combinaisons sont possibles pour y arriver. Il peut s’agir d’une combinaison type couvre-tout ou d’un manteau long ; d’une combinaison entre un vêtement de classe 2 tel qu’une veste, un manteau ou un chandail porté simultanément avec un pantalon de classe 2. Les bandes doivent être conformes aux normes CSA ou ANSI.

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Classe 3, niveau 2

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Classe 3, niveau 2

Les niveaux

Niveau FR

Ce niveau comprend les vêtements ignifugés présentant une configuration appropriée de bandes. Les bandes doivent couvrir les épaules et faire le tour de la taille. Par définition, la qualité de réflexion des bandes doit être d’au moins 20 % celle du niveau 2. Le niveau 2 est le niveau le plus élevé de la norme. Les attentes en ce qui concerne la réflexion diminuent lorsqu’il y a des bandes réfléchissantes en raison de réduction de l’effet rétroréfléchissant causé par le procédé ignifuge.

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Classe 1, niveau FR

Niveau 1

C’est un vêtement qui est muni de bandes rétrofléchisantes qui ne sont pas de niveau 2. Les bandes réfléchissantes sont moins performantes. Elles atteignent 70 % de réflexion par rapport au niveau 2. L’imperméable viking® Journeyman® est une classe 2, niveau 1.

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Classe 2, niveau 1

Niveau 2

C’est le niveau de réflexion et de brillance qui correspond aux objectifs de la norme : vous noterez la configuration des bretelles aux épaules, au dos, au torse et à la taille. C’est la caractéristique que l’on recherche pour être visible. En revanche, s’il existe un risque latent de flammes, le choix d’un vêtement type FR (ignifuge) s’impose en même temps que le compromis sur la réflexion.

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Classe 2, niveau 2

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Classe 3, niveau 2

Tissages et matériaux entrant dans la confection des imperméables

La définition du denier (la grosseur du fil)

Le denier est le poids en gramme d’un fil d’une longueur de 9 mètres. Par exemple, un tissu de 150 deniers est un fil de 9 m de long qui pèse 150 grammes. Plus le nombre de deniers est élevé, plus le tissu sera lourd. Les imperméables les plus légers ont 150 derniers, les moyens, 300 deniers et les plus lourds, 450 deniers. Les tissus dont le nombre de deniers dépasse 450 deniers servent à la confection de sacs, de toiles, de rideaux ; ils sont plus lourds, par conséquent, plus difficiles à plier.

Tissage Oxford

Le tissage Oxford se caractérise par sa forme de damier. Les fabricants font le tissage avec 2 fils dont l’un est plus pâle, cela délimite la forme carrée qui fait l’effet de damier.

L’Oxford est un type de textile pour chemise. […] Techniquement réalisé avec une armure nattée, avec le doublement des fils de trame et de chaîne du même « titrage » ou avec des fils de chaîne doublée et d’un titrage plus petit et un fil de trame unique plus gros et moelleux. Sa particularité est d’avoir les fils de chaîne colorés et les fils de trame blancs ; ce qui accentue l’effet de tressage formant une minuscule quadrature.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oxford_(textile)

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Le tissage Trilobal®

La compagnie Viking a breveté un type de tissage qu’elle appelle le Trilobal®. Ce tissu a la propriété de mieux résisté aux déchirures. La forme du tissage se caractérise par des cellules distinctes, reliées entre elles, un peu comme le carrelage d’un plancher de céramique. L’avantage de ce tissu est que les déchirures s’arrêtent à la cellule affectée. Viking affirme que le tissage Trilobal® est 4 fois plus résistant que le tissage d’Oxford. Il existe au moins une autre version de ce type de tissage. Je l’ai constatée sur un site de vente en ligne de tissus. Le produit est fabriqué par des compagnies chinoises.

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Les tissus

Le nylon

Le nylon est une fibre très résistance qui résiste aux déchirures, aux perforations et à l’étirement. Son prix est plus élevé d’environ 20 % à 25 % par rapport au polyester. Sa faiblesse est de ne pas retenir la couleur. Le nylon ne peut par conséquent être utilisé comme tissus de soutien pour tous les vêtements de circulation. Il n’est pas conforme aux normes de la CSA. En revanche, pour ce qui est des vêtements hors route, il convient parfaitement, notamment pour les secteurs forestiers, de l’agriculture et de la métallurgie. Pour obtenir un bon vêtement, les tissus sont tissés avec du fils de 300 D à 400 D (deniers). Les tissus de nylon sont plus durs au toucher que les autres tissus.

Le polyester

Le polyester est une fibre ayant une faible résistance à l’abrasion, aux déchirures et aux perforations. Malgré tout, le polyester est largement utilisé pour la fabrication de vêtements de circulation en raison de sa capacité à retenir les couleurs. Plusieurs fabricants de vêtements de signalisation utilisent du polyester Oxford. C’est le tissage standard dans l’industrie.

Les enduits/lamination

Les enduits sont appliqués sur la partie intérieure des imperméables. Les fabricants conservent jalousement les informations concernant l’épaisseur de l’enduit. Ce qui est généralement reconnu est qu’il y a 2 couches d’enduit ou plus. Lorsqu’il s’agit d’enduit, les fabricants donnent plutôt un pourcentage selon le poids. Par exemple, un imperméable 80 % polyester 20 % polyuréthane.

Polychlorure de vinyle, PVC

Le PVC est largement utilisé dans l’industrie des équipements de sécurité : on le retrouve dans les gants, les tabliers, les imperméables. La bonne résistance aux éclaboussures chimiques ainsi que son faible prix motivent sa grande utilisation dans la confection de vêtements de toute sorte.

Son bas point de fusion 160 °C (320 °F) fait en sorte que la fusion est plus appropriée que la couture pour assurer l’étanchéité sur les imperméables.

Le PVC seul n’est pratiquement jamais utilisé, car il n’a aucune résistance à la torsion et la perforation. Ce n’est pas trop pratique pour un imperméable à moins de faire le poteau dehors pendant deux secondes. Les vêtements faits de pur PVC devraient être souples au toucher ; il n’est pas rare que les fabricants y ajoutent des agents de remplissage. Cela a pour effet de les durcir en apparence. Cependant, ces agents de remplissage réduisent la résistance chimique, la résistance à la traction ainsi que la résistance à la perforation du PVC. Il s’agit d’une négociation entre prix et qualité.

On utilise ce type d’imperméable pour son étanchéité aux éclaboussures chimiques considérées comme un risque faible à moyen. La résistance aux produits chimiques est relative à l’épaisseur du laminage ainsi qu’à la résistance chimique de base.

Un désavantage de ce type d’imperméable est son poids, sa rigidité à se plier, surtout par temps froid. Certains affirment y mettre des additifs repoussant la limite de gel du PVC. Ceci reste à voir et surtout à évaluer…

Le PVC en sandwich

Dans les imperméables économiques, les 2 côtés sont enduits et un tissu mince agit comme matrice. On peut estimer l’épaisseur à 0,20 mm. Un exemple de produit est le VP211 dont les coutures sont thermoscellées, puisque le matériau le permet. Le client qui opte pour ce produit recherche un imperméable étanche. Il n’est pas intéressé aux questions de confort et de respirabilité. Il cherche une grande quantité pour pas cher.

Dans les imperméables pour les conditions extrêmes, les fabricants enduisent les 2 côtés d’un polyester qui agit comme matrice. On peut estimer l’épaisseur de l’enduit à 0,45 mm. Un exemple de produit est le VP4110P et VP4215J, les coutures sont thermoscellées, puisque le matériau le permet. Le client qui choisit ce produit recherche un imperméable étanche. Il n’est pas intéressé aux questions de confort et de respirabilité. Il cherche une robustesse et une durabilité. C’est le cas des cultivateurs et des maraichers qui équipent leurs travailleurs saisonniers.

Le PVC à l’intérieur

Dans la gamme de vêtements de signalisation, on retrouve le PVC comme enduit intérieur. Il est jumelé avec un tissu de polyester à l’extérieur. Ce type d’imperméable est recommandé aux travailleurs qui vont effectuer des efforts physiques sur de courtes durées et qui sont soumis à de fortes pluies. C’est l’imperméable proposé à Pneu Métro pour les techniciens sur la route. La période de travail physique est estimée à 30 minutes. Si les travailleurs s’habillent convenablement en dessous, ils pourront contrôler la température de leurs corps et ainsi obtenir du confort et de l’étanchéité. L’indice de résistance à l’eau se situe à 10 000 mm de colonne d’eau. Ces imperméables sont tellement étanches qu’en contrepartie la chaleur de votre corps et votre transpiration seront emprisonnées avec vous sous l’imperméable. C’est l’effet sauna !

Le PVC à l’extérieur

Le PVC à l’extérieur, c’est pour les imperméables sujet à des conditions extrêmes de pluie et de vents. L’épaisseur du PVC entrant dans les vêtements est estimée entre 45 mm à 75 mm. L’enduit est à l’extérieur, le tissu de soutien peut être du coton surfilé, du nylon ou du polyester. Les travailleurs intéressés par ces types d’imperméables effectuent habituellement des tâches à l’extérieur dans le domaine de la pêche ou de la foresterie. Par exemple, l’imperméable 7125J de Viking® est un modèle utilisé par les pêcheurs de homard et de crabes. De plus, l’enduit de PVC offre une très bonne résistance aux huiles et aux graisses animales. La résistance varie en fonction de l’épaisseur. L’indice d’imperméabilité à l’eau se situe à 10 000 mm de colonne d’eau. Ces imperméables sont étanches, donc la chaleur de votre corps et de votre transpiration seront emprisonnées avec vous sous l’imperméable. C’est l’effet sauna ! La bonne sélection des vêtements en dessous de l’imperméable est primordiale pour obtenir du confort.

Polyuréthane connus sous l’abréviation PU.

Le polyuréthane est largement utilisé dans l’industrie des équipements de sécurité : on le retrouve dans les gants et les imperméables. Son prix est plus élevé que le PVC. C’est sa légèreté, son élasticité, sa porosité et son adhérence qui attirent l’attention des fabricants. Sa résistance chimique varie selon son épaisseur. Le plus souvent on retrouve le polyuréthane jumelé à un autre tissu de soutien. Le PU se retrouve sur l’un des côtés du tissu. Sur les gants, il est situé sur la paume pour augmenter l’adhérence, mais il peut aussi se retrouver à l’intérieur comme membrane d’étanchéité pour les imperméables. Le polyuréthane seul n’est pratiquement jamais utilisé, car il n’a aucune résistance à l’étirement et à l’abrasion.

« Les désavantages des vêtements imperméables en PU est qu’ils sont mous, ont une faible résistance d’élasticité et peuvent déchirer facilement. Le polyuréthane est un poreux et quand étiré, il ouvre ces pores permettant d’absorber l’eau (commun à l’arrière du pantalon). »

Source : Catalogue Viking

Les imperméables en PU sont recommandés aux travailleurs sujets à de faibles éclaboussures chimiques. Ils s’adressent aux travailleurs effectuant des travaux de courtes durées nécessitant un effort physique en période de pluies qualifiée de faible à moyenne. La légèreté et la respirabilité de l’imperméable sont les avantages recherchés par les travailleurs.

Si le travailleur doit effectuer beaucoup de manipulation et reste à la grosse pluie, il y a fort à parier que l’imperméable va s’imbiber. Ce type d’imperméable finit par prendre l’eau. De fortes pluies saturent le polyester d’eau et lorsqu’on met une pression sur le tissu, l’eau finit par s’infiltrer par les minuscules trous caractéristiques du polyuréthane. La région généralement mentionnée est l’arrière du pantalon.

Néoprène

Les vêtements enduits de néoprène sont plus résistants aux produits chimiques et à l’abrasion. Ils offrent une excellente isolation thermique. Le néoprène est souvent associé à un tissu de soutien qu’il enduit. Le néoprène est un matériau plus couteux que le polyuréthane ou le PVC. Il est employé pour les travailleurs des raffineries, des industries chimiques et des mines.

Les vêtements enduits de néoprène sont parfois plus lourds, puisqu’ils sont destinés aux environnements à plus haut risque d’éclaboussures. Sylprotec va offrir ces produits sur commande spéciale. Aucun produit n’est associé dans le site en ligne.

Pour avoir un tissu imperméable

Il faut un tissu, par exemple, du polyester sur lequel on va appliquer, sur l’un ou les deux côtés, un film (laminage). Les enduits sont généralement du polyuréthane ou du PVC. Pour une meilleure étanchéité, il est préférable d’appliquer du ruban sur les coutures laissées par les bandes rétroréfléchissantes et sur le pourtour des fermetures éclair. Selon le matériau choisi, des coutures thermoscellées sont ajoutées. C’est notamment le cas avec les vêtements enduits de PVC ou de polyuréthane.

L’enduit de PVC

Le PVC est reconnu pour son imperméabilité et sa solidité. Il est non poreux comme le polyuréthane. Selon Viking®, le PVC offre une imperméabilité au-dessus de 10 000 mm de colonne d’eau (excède 14 psi ou 980 mbar de pression hydrostatique d’eau). Les tissus enduits de PVC sont recommandés pour les travailleurs qui sont dans des environnements entre -5°C à + 18°C avec de fortes précipitations et de forts vents. Ce matériau est pour les gros boulots ; l’exemple parfait est le pêcheur en haute mer.

Les enduits de Polyuréthane

Les imperméables enduits de PU peuvent être de différente qualité. Si le film est trop mince ou encore que les coutures ne sont pas scellées par des rubans, il est fort à parier que l’imperméable va prendre l’eau. Selon le fabriquant Viking®, tous les enduits de PU démontrent un certain niveau de respirabilité quand ils sont testés. La différence réside dans la qualité de polyuréthane et de soins qu’on apporte à son application. Le niveau de transmission de vapeur d’eau (transpiration) peut être aussi bas que de 300 g/m2/24 h, lorsqu’un niveau acceptable devrait se situer vers 5000 g/m2/24 h. Les meilleurs imperméables sont ceux qui sont enduits par plusieurs couches de polyuréthane. C’est un peu le même principe qu’avec la peinture de votre appartement. Viking® définit qu’un bon enduit de polyuréthane devrait résister à la pénétration de l’eau sous une pression de 7 psi ou 490 mbar.

Point à retenir pour un bon imperméable

« Souvent, le point faible est l’application du ruban sur les parties cousues. Il faut que le ruban soit d’abord existant et qu’il puisse résister au fil du temps. Cela dépend de la qualité de l’application ainsi que des qualités des produits utilisés. »

Source : https://www.randonner-malin.com

Comment est mesurée l’imperméabilité ?

« L’imperméabilité d’un tissu est mesurée en plaçant celui-ci sous un tube d’eau (colonne d’eau). La hauteur d’eau minimale à laquelle les premières gouttes d’eau traversent le tissu représente son imperméabilité.

Cette hauteur d’eau correspond à une pression et se mesure en millimètre. Par exemple, 5 000 mm représente 5 m d’eau. L’imperméabilité peut aussi se mesurer en Schmerber. Cette unité de mesure correspond au nombre de mm de hauteur d’eau. Par exemple 5 000 Schmerber = 5 000 mm. Plus ce nombre est grand plus le tissu est imperméable. »

Source : https://www.randonner-malin.com

Qu’est-ce que la respirabilité ?

« La respirabilité désigne la capacité d’un tissu à évacuer la vapeur d’eau. Elle se mesure en Résistance Évaporative Thermique (RET). La RET est surtout utilisée pour caractériser la respirabilité des vestes, des pantalons et des sur pantalons imperméables de randonnée.

Plus un tissu a une respirabilité élevée, plus il a une RET faible et plus le tissu évacue la vapeur d’eau.

Et en pratique, qu’est-ce que cela veut dire ? Plus un tissu est respirant, moins vous serez mouillé par votre transpiration si c’est un vêtement. »

Il existe un test de respirabilité basé sur la norme ISO 11092 qui consiste à essayer de faire passer de la vapeur d’eau à travers un tissu. La RET mesure l’énergie nécessaire à cela.

Source : https://www.randonner-malin.com

Quel indice de respirabilité pour quelle pratique ?

« En général, plus un tissu est imperméable, moins il est respirant — et à l’inverse, plus il est respirant, moins il est imperméable. Mais les technologies permettent maintenant d’avoir du matériel de randonnée très imperméable et très respirant. Encore faut-il être prêt à mettre le prix… C’est une fois de plus votre pratique qui déterminera vos besoins.

Quand vous vous penchez sur la question de la respirabilité et comparez plusieurs produits, prenez toujours en compte son imperméabilité. Choisissez le produit en fonction d’un bon compromis imperméabilité/respirabilité par rapport à votre pratique.

Pour vous y retrouver, voici quelques indices de respirabilité et une indication du confort associé (en termes d’évacuation de la transpiration) pour des vêtements imperméables :

•RET<6 : tissu extrêmement respirant, confortable à porter en plein effort.

  •6<RET<12 : tissu très respirant, confortable à porter pour un effort modéré.

•12<RET<20 : tissu moyennement respirant, inconfortable à porter en plein effort.

•RET>20 : tissu peu respirant, inconfortable à porter pour un effort modéré. »

Source : https://www.randonner-malin.com

Comment rendre un tissu respirant ?

« Il est possible d’utiliser des enductions ou des membranes (imper-respirantes) pour rendre un tissu imperméable et respirant. La respirabilité d’un tissu imperméable est généralement réalisée grâce à un de ces deux procédés :

• Mécanique : les trous de la membrane ou de l’enduction sont assez grands pour faire passer les molécules de vapeur d’eau, mais trop petites pour laisser passer l’eau à l’état liquide — les molécules d’eau étant agglomérées les unes aux autres et formant des gouttes d’eau. C’est donc la partie de votre transpiration qui est à l’état gazeux, qui peut être évacuée. C’est le principe, par exemple, du Gore-Tex.

• Chimique : des molécules hydrophiles contenues dans la membrane ou l’enduction attirent la vapeur d’eau du côté intérieur et l’évacuent vers l’extérieur. Ceci se fait grâce à un différentiel de température et d’humidité relative de part et d’autre du tissu. »

Source : https://www.randonner-malin.com

Quelques conseils et quelques erreurs à éviter

« Attention, il faut savoir que même avec des vêtements extrêmement respirants, vous pouvez vous retrouver mouillés par votre transpiration.

Si, par exemple, un jour de pluie, vous gardez votre polaire sous votre manteau imperméable alors que vous effectué un effort physique ; vous aurez très chaud, mais que vous avez « la flemme » de l’enlever, vous le regretterez quand vous serez trempés et aurez froid pendant le reste de la journée.

Pour éviter de trop transpirer sous des vêtements imperméables, régulez la température de votre corps en gérant correctement vos couches de vêtements et en vous servant des aérations.

Les différents systèmes d’aérations (fermetures éclair, mesh, etc.) sont d’ailleurs un point important à considérer au moment du choix de matériel imperméable.

Voici un dernier point à comprendre : quand un tissu imperméable et respirant est saturé en eau (la surface est complètement mouillée), le tissu ne respire plus et la vapeur d’eau ne peut être évacuée. Il faut donc éviter que :

•votre transpiration se condense (qu’il y ait des gouttes d’eau) sur l’intérieur du tissu. Si cela arrive, épongez l’intérieur du tissu.

•le tissu extérieur est saturé en eau. Vous ne pouvez pas grand-chose contre cela, mais ne vous étonnez pas de transpirer quand même sous la pluie dans vos chaussures en Gore-Tex qui ne sont plus toutes neuves. La surface étant recouverte d’une pellicule d’eau, votre transpiration « reste » à l’intérieur. Les traitements déferlants peuvent cependant remédier en partie à cela. »

Source : https://www.randonner-malin.com

Caractérisation des enduits (Lamination)

  Lamination
PVC
Lamination
PU
Lamination 2 côtés de PVC Lamination Néoprène
Avantage Coût faible Pour les travaux à faibles risques d’éclaboussures. Poids moyen variant selon l’épaisseur. Résistance faible aux étirements. Une épaisseur de 0,45 mm est considérée comme bonne pour protéger contre les éclaboussures de produits chimiques. Facile à nettoyer, fini lustré. Coût moyen Pour les travaux à faibles risques d’éclaboussures. Poids léger variant selon l’épaisseur. Résistance faible aux étirements. Le PU est un matériau poreux, il permet d’évacuer la transpiration et il devient imperméable avec plusieurs couches. Facile à nettoyer. Offre un meilleur confort à la transpiration, mais moins étanche. Coût moyen-élevé Pour les travaux à faibles risques d’éclaboussures. Poids élevé variant selon l’épaisseur. Résistance faible aux étirements. Une épaisseur de 0,45 mm est considérée comme bonne pour protéger contre les éclaboussures de produit chimique. Facile à nettoyer. Lorsque l’imperméable est fabriqué avec un multi-couche stratifiée, elle augmente considérablement sa résistance à la délamination. Idéal pour les gras animaux et les acides caustiques. Offre une meilleure étanchéité, mais moins confortable. Effet sauna. Coût élevé Très haute résistance aux produits chimiques. Résistance exceptionnelle au mazout, aux gras et aux acides. Résistance supérieure aux étirements, aux déchirures et aux perforations. Bonne résistance thermique également.
Type d’entreprises Agriculture, pêche, construction Travailleurs effectuant un effort et soumis pour de courtes périodes à la pluie. Transformation des produits de la pêche et animaliers. Mines, industrie chimique, industrie pétrolière.
exemple        

Matériaux et tissus

  Tissus Nylon Tissu Polyester Tissu Trilobal®, polyester de Viking®
Avantage Le nylon est un fil qui a une grande résistance à la traction. Par surcroît, il est difficile à déchirer, à couper et à perforer. Lorsqu’il est jumelé avec un enduit (Lamination) de PVC ou de polyuréthane, le tissu devient imperméable à 100 %. Fil de poids moyen qui ne retient pas très bien la teinture. Il se décolore après plusieurs lavages. Donc, il ne peut pas être utilisé pour la confection des vêtements de signalisation. Le polyester est un fil de faible résistance aux tractions. Par contre, les manières de tisser les fils peuvent augmenter considérablement la durabilité du tissu. Le tissage le plus répandu est l’Oxford. Lorsqu’il est jumelé avec un enduit (Lamination) de PVC ou de polyuréthane, il devient imperméable à 100 %. Fil formant des tissus de poids léger à moyen (150 D à 300 D), flexible et souple, bref confortable à porter. Retient très bien la teinture, c’est pour cette raison que c’est le matériau utilisé dans la confection des vêtements de signalisation. Le polyester est un fil de faible résistance aux tractions. Par contre, les manières de tisser les fils peuvent augmenter considérablement la durabilité du tissu. C’est le cas du tissage utilisé par Viking® qui l’appelle Trilobal®. Selon le fabricant, c’est des cellules isolées entre elles. Si une déchirure est amorcée, elle va se limiter à la cellule de départ, contrairement aux tissages plus traditionnels. Selon Viking®, leur tissu Trilobal® de 300 deniers est plus résistant qu’un tissu de 400 deniers de tissage régulier. Il est supérieur pour sa résistance à l’abrasion, aux perforations et aux déchirures. Ce tissu jumelé avec des enduits de PVC ou de polyuréthane donne des imperméables plus résistants aux déchirures. Fil formant des tissus poids léger, flexible et souple, bref confortable à porter. Retient très bien la teinture, c’est pour cette raison que c’est le tissu utilisé dans la confection des vêtements de signalisation.
Type d’entreprises Mines, industries chimiques, cour à bois, agriculture Contrôle routier, industrie pouvant prendre des vêtements de moyenne à faible résistance. Contrôle routier, industrie forestier, l’industrie minière, l’industrie de la construction. Employés municipaux.
exemple      

Les facteurs de protection UPF

Les UVA pénètrent profondément dans la peau et peuvent occasionner des dommages jusque dans les couches inférieures. Ces rayons provoquent brûlures, rides, taches cutanées, peau brune, lésions cutanées précancéreuses et cancers de la peau. Les UVB constituent une petite fraction du rayonnement ultraviolet.

Pour définir le niveau de protection d’un vêtement au rayonnement du soleil, on lui attribue un facteur de protection contre les rayons ultraviolets (FPRUV) ou Ultraviolet Protection Factor (UPF) en anglais. La couleur du tissu, le motif du tissage, l’épaisseur du tissu, le type de matériau et même les traitements subis par le tissu sont des éléments influençant le résultat final du facteur de protection UV.

Selon le fabricant viking®, la plus par de vêtements ayant un poids de 280g/m2 et plus obtiennent le niveau de protection de 50 FPRUV. Le classement FPRUV est réalisé par l’ASTM International. Ces classements sont conformes avec l’AS/NZS 4399 de l’Australian/New Zealand Standard for Sun Protective Clothing et sont testées sous l’AATCC, test méthode 183.

Facteur FPRUV Appréciation du niveau de protection Ce qui est bloqué
De 15 à 24 FPRUV Bonne protection UV Bloque entre 93,3 % et 95,9 % des radiations UV
De 25 à 39 FPRUV Très bonne protection UV Bloque entre 96 % et 97,4 % des radiations UV

Nous souhaitons que ces informations vous permettent de mieux sélectionner vos vêtements de protection. Si vous rechercher à acquérir des vêtements vous pouvez toujours faire appel à la compagnie Sylprotec. Ils ont un magasin à Saint-Léonard ainsi qu’un site internet transactionnel de premier ordre. Les vêtements de protection sont sous l’onglet protection individuelle.

Sylvain Patrice t.p. i.

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